Mon parcours

De l’enfance à la conscience
Je suis né en Belgique, dans une époque où on croyait que les enfants n’avaient pas besoin de comprendre.
Où l’on pensait qu’un enfant devait obéir, se taire, et encaisser.
La communication, l’écoute, la reconnaissance des émotions... tout ça n’existait pas.
J’ai grandi dans ce contexte, avec de la violence — physique, psychologique — du rejet, de l’abandon, et des silences qui laissent des marques.
Je n’en parle pas pour faire le récit d’une enfance douloureuse.
Mais parce que ces expériences ont forgé mon regard sur la vie.
Elles m’ont obligé à chercher ce que j’aurais eu besoin de recevoir, moi, en tant qu’enfant.
Et à comprendre ce don't un enfant a profondément besoin pour se sentir en sécurité, aimé, et libre de devenir lui-même.
Traverser la souffrance humaine
Très tôt, j’ai été attiré par celles et ceux qui souffraient.
Je les ai rencontrés dans des contextes parfois extrêmes : fin de vie, errance, crises psychologiques et suicidaires, handicaps lourds, violences conjugales, isolement, pertes de repères.
Je les ai accompagnés dans des groupes, en individuel, et la plupart du temps dans des contextes communautaires ou institutionnels.
Et ce que j’ai appris auprès d’eux, c’est qu’il n’y a pas de plus grand courage que celui de continuer à aimer, malgré les blessures.
En parallèle, depuis plus de 17 ans, je donne des conférences et j’interviens dans différents milieux — communautaires, éducatifs, et en entreprise — toujours avec une même boussole :
Mettre l’humain au cœur. Et reconnaître les besoins profonds qui se cachent derrière les comportements parfois difficiles, notamment au sein des équipes de travail.
Devenir père, devenir guide
Puis la vie m’a confié une mission qui allait tout ancrer :
Je suis devenu père.
Et plus tard, père monoparental.
Là, tout s’est cristallisé.
Les théories, les valeurs, les expériences… tout devait passer l’épreuve du réel.
Élever un enfant seul, chaque jour. L’aimer. Le soutenir. Faire des erreurs. Recommencer. Grandir avec lui.
C’est là que j’ai compris, profondément, que la parentalité n’est pas un rôle. C’est une transformation intérieure.
Et que devenir le parent que j’aurais voulu avoir, c’est aussi réparer quelque chose, en moi.
Aujourd’hui, je consacre mon énergie à accompagner des pères qui veulent faire ce pas-là.
Des pères qui ne veulent plus seulement “faire de leur mieux”, mais devenir pleinement présents, alignés, solides — même quand c’est fragile à l’intérieur.
Parce qu’on ne choisit pas ce qu’on a reçu. Mais on peut choisir ce qu’on transmet.
Et parfois, ce choix change une lignée entière




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